Rouen, en 2010, a mis en place « Rouen Impressionnée », un festival triennal de street art. Les 3ème et 4ème éditions 2016 et 2020 sont encore bien présentes sur les murs, complétées par des œuvres d’artistes locaux.
Cet article est dédié à Vincent D.
Rive gauche: quartier Saint Sever
Quartier populaire, Saint-Sever a abrité la plupart des grands ateliers de faïence, qui firent la renommée nationale de la faïence de Rouen, entre les XVIème et XVIIIème siècles. Le quartier a fait l’objet d’une grande opération de rénovation dans les années 1960.
Il a été l’épicentre de l’édition 2020 d »‘Impressionnée ».
A l’entrée du quartier, au début de l’avenue de Bretagne, Blo a réalisé une arcade colorée,
qui permet d’accéder à la MJC Rive gauche. Sur sa façade, le collectif rouennais HSH a réalisé des vignettes qui reflètent l’activité foisonnante de cette maison.
De l’autre côté du boulevard, le londonien Roid a réalisé une immense fresque abstraite sur les anciens locaux de Fr3 Normandie.
Un peu plus loin, la Maison de quartier Saint Clément s’orne d’une fresque des rouennais Icole et Smad Letters, qui ont tenté d’imaginer les enseignes des commerces de la Rue Saint-Julien des années 1960 en puisant les noms et activités dans un annuaire de l’époque.
Boulevard de l’Europe, un clown (par Nubian) prend son envol au-dessus d’un paysage rouennais.
Rue de Lessard, l’espagnol Manolo Mesa, avec sa jarre du XVIIIème siècle, rend hommage aux faïenceries du quartier,
Et Olivia Paroldi est intervenue avec une ponceuse et des gouges sur une porte de garage en bois. Dans « L’autre possible », le personnage se libère d’un univers contraint sur la gauche, vers une scène de liberté sur la droite. Une scène post-confinement?
Juste à côté, l’italien Roberto Ciredz a représenté un morceau de banquise en train de fondre, allusion évidente à la fonte des glaces qui perturbe le climat planétaire.
Dans le secteur piétonnier du quartier, La nymphe de Ratur.
Sur la façade du Centre social Simone Veil, Liz Ponio a peint chacun des 60 000 galets pour composer un hommage aux artistes pointillistes.
Un peu plus loin, Fred Calmets présente son Amazone – Batman
Et une corneille habille un coffre électrique.
Les maisons de la rue Desmousseaux
Dans le même quartier, les maisons de la rue Desmousseaux, vouée à la démolition, ont inspiré plusieurs artistes.
Jean Faucheur y a peint ses regards,
Herman Kolitz & Luca Arbocco, un paysage industriel,
Hobz, un clin d’oeil à Jean Faucheur…
… et des planches,
Jace, ses personnages,
Nadège Dauvergne, un baiser esquissé,
l’argentin Elian Chali, une anamorphose colorée,
et Ox, avec son « pavillon troué », a préfiguré de manière saisissante le destin de ces maisons.
Les quais
Côté rive gauche, quai d’Algérie, un hangar affiche sourires et paysage urbain.
Côté rive droite, le Musée maritime et fluvial a été confié à SMAD Letters pour son pignon,
et au collectif Or2vue, pour ses façades latérales.
Le hangar 23 a reçu une immense fresque cynétique de SatOne
Et le bâtiment ArtDéco du chai à vin, une fresque colorée et géométrique de Swiz.
Les Sapins
Situé sur le plateau qui domine la rive gauche, le quartier d’habitat social a été la pièce maîtresse de l’édition 2016 « d’Impressionnée »:
LKSIR y explique comment créer un extraterrestre,
Velvet & Zoer créent un embouteillage avec leurs cars en modèle réduit,
Arnaud Liard exalte la solidarité,
L’argentin Mart Aire met en scène un rêve de gosse,
le polonais Sainer, une soirée à la campagne,
le brésilien Ramon Martins, un printemps éternel,
et les franco-autrichien Jana & JS, une danseuse.
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