Louise Michel
Institutrice, écrivaine, militante anarchiste, féministe, Louise Michel (1830-1905) a été une des figures majeures de la Commune de Paris.
Institutrice, elle fonde en 1868, dans le XVIIIème arrondissement de Paris, la première école française pour enfants inadaptés et infirmes. Lors de ma rencontre avec lui, le street-artiste RueMeurt D’Art a évoqué cet épisode de la vie de Louise Michel.

Poétesse sous le nom d’Enjolras (un des personnages des « Misérables » de Hugo, figure du révolutionnaire républicain), elle entretient une correspondance avec Victor Hugo dès 1850. Celui-ci intervient en sa faveur au moment de son procès en décembre 1871, au sujet duquel il lui dédie le poème « Viro Major« , dont voici un extrait :
(…) Et ceux qui comme moi, te savent incapable
De tout ce qui n’est pas héroïsme et vertu,
Qui savent que si Dieu te disait : D’ou viens tu ?
Tu répondrais : Je viens de la nuit où l’on souffre ;
Dieu, je sors du devoir dont vous faites un gouffre !
Ceux qui savent tes vers mystérieux et doux,
Tes jours, tes nuits, tes soins, tes pleurs, donnés à tous,
Ton oubli de toi-même à secourir les autres,
Ta parole semblable aux flammes des apôtres ; (…)
Infatigable militante révolutionnaire et anarchiste, elle participe activement à la Commune de Paris, sur tous les fronts : les réunions, la propagande, les soins aux blessés et les barricades, arme au poing. La presse versaillaise la surnomme « La Louve avide de sang ».

Condamnée en décembre 1871, elle est déportée en Nouvelle Calédonie, et rentre à Paris en 1880. Elle continuera jusqu’à sa mort son combat révolutionnaire, anarchiste et féministe.

Son exemple et ses écrits sont toujours une source d’inspiration et, jusqu’en avril 2021, elle était la seule référence de la Commune de Paris qu’on trouvait sur les murs.







C’est A2 – collectif d’artistes qui, depuis plusieurs années, célèbre l’amour et l’anarchie sur les murs – qui a vraiment contribué à faire perdurer le souvenir de Louise Michel sur les murs.
En la représentant de manière « classique »…



… ou en punkette !



Femmes de la Commune
Les femmes ont participé de manière déterminante à la Commune, dans toutes ses étapes et jusque sur les barricades. Et la haine qui a été déversée sur elles par les journaux et les écrivains de cette période (et jusqu’à récemment) est à la hauteur de la peur qu’a inspiré la Commune et ses acteurs/trices aux possédants. Il suffit de citer Alexandre Dumas fils parlant des Communards: « Nous ne dirons rien de leurs femelles. Par respect pour les femmes à qui elles ressemblent quand elles sont mortes. »
De ces femmes qui ont été des milliers, on n’a longtemps retenu que Louise Michel et une poignée d’autres: André Léo, Elisabeth Dmitrieff, Nathalie Lemel…


2021, année du 150ème anniversaire a été l’occasion de faire apparaître toute la diversité des femmes de la Commune.








Elisabeth Dmitrieff, révolutionnaire et militante féministe russe; Hortense David, brossière; André Léo, romancière, journaliste et militante féministe; Alix Payen, ambulancière; Paule Mink, femme de lettres, journaliste et oratrice socialiste et féministe. Et tant d’autres femmes…


Pour en savoir plus :
- Sur Louise Michel; écouter également en podcast la Grande Traversée de France Culture: Louise Michel, femme tempête
- Sur les femmes de la Commune
Pour en voir plus:
L’article de mon blog sur la Commune de Paris