Roche-la-Molière est une petite ville située dans la proche banlieue de Saint-Étienne.
Elle doit son nom au grès houiller qu’on y a exploité dès le Moyen-Age pour fabriquer des meules. Mais la vraie richesse naturelle qui a fait la notoriété de Roche-la-Molière est la houille. Le charbon y a été extrait dès le 14e siècle. Chaque propriétaire de terrain exploitait pour son propre compte et l’expédition se faisait à dos de mulet jusqu’à la Loire, où le charbon était ensuite acheminé via des « rambertes » (bateaux à fond plat).
L’exploitation industrielle commence en 1820, avec la Compagnie des Mines de Roche-Firminy, qui sera absorbée par la Compagnie des Houillères du bassin de la Loire en 1945, au moment de la nationalisation des mines de charbon. Celles de Roche la Molière fermeront définitivement en 1980, après une longue période de déclin.
Cet article est dédié à Catherine R. et Joseph C. Je remercie particulièrement Joseph, qui a été mon guide, pour sa patience.
Ce passé minier est affiché fièrement sur la première fresque que l’on voit en approchant le centre-ville.
… Bien représentative du style de Jace.
En 2015, la ville a créé son festival de street art, le Safir (pour « street art festival in Roche »), qui a connu en 2023 sa 6ème édition et grâce auquel la ville est devenue une des capitales régionales du street art. Le festival est coordonné par deux artistes stéphanois (Fernando Davila et Azote) qui ont fait intervenir des artistes de Saint-Étienne et d’ailleurs.
Il a permis de mettre en valeur les pignons des maisons individuelles ou collectives qui ont été construites pour loger les mineurs, mais également, écoles et autres équipements publics.
Au fil des rues, on y trouve des animaux, des figures géométriques et des personnages.
Animaux
Le renard du lyonnais Kalouf,
Les oiseaux de l’avignonnais Pablito Zago,
Et du parisien Mr Pee,
Le cheval des nantais Ador et Semor,
Les girafes du parisien Daco,
La mouche mécanique du stéphanois AMA
Les cris d’alarme du lyonnais Jakè
et du strasbourgeois Dan23.
Et les animaux plus ou moins fantastiques du clermontois Apogé,
du catalan El Pez,
des lyonnais Les Toki,
Et les amateurs de nouilles japonaises du lyonnais PEC Stef.
Figures géométriques
Celles de la parisienne Lady M,
du stéphanois Fernando Davila,
du grenoblois Nikodem,
Ou du parisien Seize.
Personnages
La mamie des stéphanois Ella et Pitr
La femme brune de JM Robert,
Celle au bonnet, du stéphanois Viza,
L’homme au chapeau des lyonnais Les Toki,
L’homme aux agrumes du lyonnais Yandi Graffer,
Les urbains du stéphanois Fernando Davila,
Le profil de l’avignonnais GoddoG,
Les amoureux du marseillais Julien Raynaud,
Le jeune en colère du parisien RNST,
L’enfant, de l’étasunien KGM Shepa,
La réfugiée de Kalouf,
L’ado à la bombe du stéphanois Azote,
Et l’abbé Pierre à la bombe, du même Azote.
Et même l’hôtel de ville s’est mis au street art !
Pour en savoir plus:
- Guide de Safir: https://www.calameo.com/read/0056923122039d57c21c7
Pour en voir plus:
Ella et Pitr à Saint-Étienne et ailleurs: https://francoisregisstreetart.fr/ella-et-pitr/
Ping : Ella et Pitr - François-Régis Street Art
Magnifique !