Entre 1942 et 1944, l’armée allemande a fait construire, le long de la côte atlantique, un chapelet de fortifications, le fameux « mur de l’Atlantique ». Aujourd’hui, c’est un beau terrain de jeu pour les graffeurs et autres street artistes. En voici quelques échantillons.
Le Pin Sec (Médoc)
Saint-Nazaire
Sur le grand blockhaus du Petit Maroc,
on peut voir un cachalot,
un vieux marin, peint par le serbe Djuradje,
des « oides », personnages bleus que Charles Cantin sème malicieusement sur les murs de Saint-Nazaire,
Et le marin de DBZ,
qu’on retrouve un peu partout en Bretagne.
Leffrinckoucke
Près de Dunkerque, comme à beaucoup d’endroits sur la côte d’Opale, l’érosion des dunes a provoqué le piteux effondrement de ces monstres censés être indestructibles.
C’est le domaine de Bob59.
Mais aussi de beaucoup d’autres artistes.
A partir de 2014, et pendant un an et demi, l’artiste « Anonyme » a recouvert d’éclats de miroir les 350 m² d’un bunker.
Dans un récent article, https://www.lavoixdunord.fr/768639/article/2020-06-23/les-jours-du-blockhaus-miroir-de-leffrinckoucke-sont-comptes-moins-que il explique ainsi sa démarche: « En 2014, à Dunkerque, un an et demi avant le tournage du film de Christopher Nolan, on se préoccupait peu de ce qui s’était passé ici pendant la guerre. Transformer ce blockhaus, c’était une façon de remettre en lumière notre passé pour éclairer notre présent. De réinterroger l’histoire de nos grands-parents, leur exode, la destruction presque totale de la ville en 1945, pas si éloignée finalement de ce que vivent ces gens qui, à Grande-Synthe ou ailleurs, quittent leur pays en quête d’une autre vie« . Depuis 2015, cette œuvre, qu’il a nommée « Réfléchir » est devenue la principale attraction de cette partie du littoral.