A l’occasion de la Journée internationale des droits de la Femme 2022.
Les Mères de la place de Mai (« Las Madres de la plaza de Mayo ») se battent depuis 1977 pour retrouver leurs enfants enlevés par la dictature militaire, de 1976 à 1983.
On estime le nombre de ces « desaparecidos » autour de 30000 ! Et, à partir du 30 avril 1977, des mères ont effectué, au péril de leur vie (trois des fondatrices ainsi que deux religieuses françaises, Alice Domon et Léonie Duquet, ont été séquestrées et assassinées en décembre 1977), des rondes hebdomadaires sur la plaza de Mayo, au centre de Buenos Aires, face à la Casa Rosada, siège du gouvernement argentin, avec des pancartes portant la photo ou le nom de leur enfant enlevé et disparu sans laisser de traces. Elles ont continué après la chute de la dictature pour réclamer que toute la lumière soit faite sur le sort de leurs enfants et demander le châtiment des militaires assassins.
Dans le quartier populaire de « La Boca », qui a payé un très lourd tribu à la lutte contre la dictature, des fresques leur rendent hommage. Elles ont été réalisées par l’artiste Lucas Quinto, sous le titre « Ni olvido ni perdón » « Ni oubli, ni pardon ». Elles portent le nom et le portrait de beaucoup des desaparecidos de ce quartier.
Comme signe distinctif, les mères de la plaza de Mayo portent un foulard blanc. Au départ, ce foulard était fait avec des langes de bébé.
Pour en savoir plus:
- Sur les mères de la plaza de Mayo: https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A8res_de_la_place_de_Mai
- Sur les desaparecidos : https://fr.wikipedia.org/wiki/Desaparecidos
- Sur la dictature militaire argentine: https://fr.wikipedia.org/wiki/Dictature_militaire_en_Argentine_(1976-1983)
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