Depuis 2015 , chaque été, Boulogne organise son festival de street art. Les murs en témoignent.
Pêche
Pour le plus important port de pêche français, le thème est évident!
Il est décliné, au masculin, par le canadien Jarus,
l’allemand Case,
et le duo néerlandais Telmo et Miel.
Et, au féminin, par le français Shadow, qui a peint une femme de pêcheur en costume traditionnel,
l’argentin Alaniz, qui a repris un tableau de Francis Tattegrain, « la ramasseuse d’épaves » (1880),
le dominicain Evoca1,
et la boulonnaise Marika.
Le néerlandais Leon Keer, quant à lui, a représenté, en format XXL, le produit fini à son stade ultime.
Lecture
Le duo français Mantra / Love a peint une immense lectrice et ses papillons,
Alors que le néerlandais Jan Is De Man s’est, lui, intéressé au contenu de la bibliothèque. Pour ce faire, il a travaillé avec les habitants du quartier « Chemin Vert » pour représenter leurs livres favoris.
Peinture « classique »
Déjà présentée dans mon article sur « les chefs-d’oeuvre » revisités https://francoisregisstreetart.fr/peinture-quelques-chefs-doeuvre-revisites-1er-episode/, cette œuvre du brésilien Edouardo Kobra, qui reprend un tableau de Renoir « Lise à l’ombrelle », ainsi qu’un autoportrait du maître.
Quant à lui, l’italien Andrea Ravo Mattoni s’inspire des peintures d’histoire des XVIIIème et XIXème siècles.
Portraits d’hommes et de femmes
Par l’anglais David Walker, « a Bride of Fire » (une « Fiancée de Feu »).
Par l’australien Fintan Magee, un cycliste victime de la canicule.
Par l’espagnol Dourone, un dyptique « Réflexion / Respect ».
Par l’allemand ECB, un immense homme à casquette.
Par le croate Lonac, deux femmes assises en vis-à-vis.
Par l’australien Smug, un homme pensif.
Par les néerlandais Telmo et Miel, un énigmatique portrait de femme aux rapaces.
Autres thèmes
Déjà vu dans mon article sur « les villes fantastiques » https://francoisregisstreetart.fr/villes-fantastiques/, le nordiste 4Letters a imaginé les habitants d’un immeuble condamné à la démolition.
Le peintre argentin Antonio Seguí a, quant à lui, représenté, en 1992, José San Martín, héros de l’indépendance de son pays, qui a décidé de s’exiler en Europe après avoir été l’artisan de la libération de l’Argentine. Il a passé les deux dernières années de sa vie à Boulogne (où il est mort le 17 août 1850). La fresque le montre qui traverse l’Atlantique depuis Boulogne et revient symboliquement sur les lieux de ses exploits. En l’occurrence, la Cordillère des Andes, où il retrouve l’armée qu’il avait levée contre l’occupant espagnol.
Le français Jacques Salvignol a représenté un échiquier urbain.
Le français NKDM, de son côté, a créé un univers coloré sur les colonnes métalliques du marché.
L’italien Peeta Ead, a créé une anamorphose sur la base de son nom d’artiste stylisé.
L’allemand Johannes Mundinger s’est inspiré du cubisme.
Le duo bordelais Monkey Bird a installé des singes et des oiseaux dans un décor de chantier de bâtiment gothique.
Enfin, l’espagnol Gonzalo Borondo a réalisé une ambitieuse installation en tirant à profit la succession d’escaliers de la rue Jules Baudelocque: côté face, il a peint un majestueux décor néoclassique et, côté pile, chacune des volées de marches, du bas au sommet de la pente, symbolise une étape sur le chemin de la sagesse: 1. Fureur; 2. Tempérance; 3. Libre arbitre; 4. Conscience; 5. Harmonie. https://www.ville-boulogne-sur-mer.fr/vivre-a-boulogne/actualite-boulogne-sur-mer/456-street-art-borondo-metamorphose-la-rue-jules-baudelocque
Pour en savoir plus: https://www.ville-boulogne-sur-mer.fr/street-art/