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Pampelune

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Je suis allé à Pampelune, comme la plupart des touristes, je suppose, pour la fête de San Fermín, début juillet. Il faut avouer que c’est un évènement assez impressionnant, avec ces rues envahies par une immense foule habillée de blanc rehaussé de rouge, cette ambiance chaleureuse, la sangria et la bière qui coulent à flot et l’encierro qui rythme chaque début de journée.

L’attention ne doit pas faiblir pour éviter de se faire piétiner ou de se faire arroser de sangria par un groupe facétieux, mais il faut quand même regarder autour de soi, car il y a beaucoup de choses à voir sur les murs et sur les rideaux des commerces.

Calle Zaragoza

La calle Zaragoza constitue une des principales voies d’entrée à Pampelune, et les premiers graffs donnent le ton : on ne sera pas déçu non plus sur ce plan.

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Dans une rue parallèle à la calle Zaragoza, un long mur qui borde un terrain de sports affiche un message humaniste.

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Centre-ville

… puis on arrive dans le centre-ville, le centre de tous les évènements.

Près de la place de l’hôtel de ville, là où a lieu le “Txupinazo”, c’est-à-dire, le lancement de la fusée qui donne le départ des 9 jours de fête (le 6 juillet à midi), un grand magasin décline, sur ses rideaux métalliques, le nom de la ville, en castillan (Pamplona) et en basque (Iruña).

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Et d’autres graffs accueillent les participants à la fête

Féminisme

La thématique féministe était vraiment omniprésente lors de cette San Fermín 2018. C’est la réaction à un évènement qui s’est déroulé lors de l’édition 2016, au cours de laquelle une femme a été victime d’un viol collectif par 5 jeunes hommes (dont un guardia civil) qui s’en étaient vantés sur les réseaux sociaux, photos à l’appui. L’évènement a secoué toute l’Espagne, d’abord parce qu’il constituait la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, tout le monde sachant que le harcèlement (ou plus grave) était chose commune dans ce genre d’évènement. Ensuite, parce que, si le groupe (qui s’était donné le nom de “manada”, c’est-à-dire, le troupeau, comme celui des taureaux qu’on lâche chaque matin dans les rues de Pampelune pour l’encierro) été très vite mis en examen, la femme qui avait porté plainte a fait l’objet d’une enquête de moralité, suscitant une vague de manifestations dans toute l’Espagne au cri de “Hermana, yo sí te creo” (“Oui, moi, je te crois”). Les 5 membres de “la manada” ont finalement été condamnés en avril dernier à 9 ans de prison… mais leur acte n’a pas été qualifié par le tribunal de “viol”, mais de sévice sexuel (beaucoup moins grave).

Quoi qu’il en soit, les autorités ont mis en place, cette année, une série de mesures pour tenter de prévenir ces agressions,

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De même que la coalition nationaliste EH Bildu

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… et les organisations féministes se sont massivement impliquées, sous toutes les formes:  graffs…

“Si tu en touches une, c’est nous toutes qui réagirons”.

… Banderoles

“Les rues sont à nous”
“Plus une agression sans riposte”
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“Harceler, ce n’est pas draguer”

… Vente d’éventails et autres t shirts…

Politique

Il est impressionnant également, de voir combien les organisations politiques de gauche ont investi les rideaux de commerces vacants.

Logo en appui à la demande de regroupement dans leur région des prisonniers politique basques

… Mais il y a aussi (peu) de graffs anticommunistes

Autres rideaux commerciaux

Ils abondent dans le centre-ville

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Peintures murales

Sur les murs du marché

Au fil des rues

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Un square

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  1. Grémont valérie

    trop chouette. merci

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